Niché entre les régions sahéliennes et sahariennes, le Mali regorge de richesses inestimables. La rivière Niger y coule, fonctionnant comme l’artère du pays. La section inondée périodiquement par la rivière laisse place à des terres fertiles et pâtures pour les animaux d’élevage. Pendant des siècles, des caravanes du Nord de l’Afrique traversaient le désert du Sahara pour croiser d’autres voyageurs à Tumbuktu. Mali est également connu pour son architecture, ses mosquées. La région du Dogon, située dans un escarpement au centre du pays, est une importante destination touristique. Un
voyage au Mali vous fera découvrir les Bambara, le groupe ethnique prédominant, mais également d’autres groupes comme les Fullani, les Dogon et les Tuareg. Cap alors sur Mali connu sous le pays de l’or blanc.
Petit mot sur Mali
S’étendant sur 770 600 miles carrés, Mali est un pauvre, mais beau pays de l’Afrique de l’Ouest avec une incroyable histoire. Il s’agit d’un pays aux multiples richesses dont son or blanc le coton et ses textiles colorés.
Une économie centrée sur le coton
Un
voyage au Mali est une découverte des champs de coton à perte de vue. En effet, la culture de coton est une vieille activité malienne. Elle a été imposée par le régime colonial. Une agence (Compagnie Malienne de Développement des Textiles) ne se contentait pas des stades cultivés, collectés et ginning (traitement du coton dans des aspirateurs pour réduire l’humidité). La CMDT encourage les agriculteurs à augmenter leur production (de 200 kg à 1 600 kg), en limitant les surfaces cultivées et l’usage de fertilisants. Les agriculteurs ont, par la suite, compris que les fertilisants produits par les cotons pouvaient être utilisés pour la culture de maïs. Les revenues seront investies pour augmenter le troupeau comme une forme d’économies. Elles seront utilisées pour acquérir des bœufs ou des matériels pour l’agriculture. Entre 1984 et 1997, dans la région de Sikasso, les surfaces cultivées ont augmenté de 1 à 3 hectares. L’agriculture à Mali emploie environ 70 % de la population dont 40 % de la population rurale dépendent de la culture de coton. Cette production est l’un des piliers des exports du pays. Malgré sa place parmi les pays les plus pauvres la production de coton ne cesse d’augmenter rapidement. L’économie fragile du Mali ainsi que sa politique restrictive sur les exports-imports, n’a pas empêché l’essor de cette filière. Depuis, le gouvernement malien a commencé activement à promouvoir la production de coton en 1995. Cette alternative a permis au pays de se hisser au premier rang des producteurs de coton africains en 2003. Le BCI (Better Cotton Initiative) travaille au Mali avec principal objectif la durabilité de la production future. Ainsi, durant la campagne 2017-2018, le Mali a produit 6000 tonnes métriques de coton sur 14 000 hectares. Pour chaque hectare, ils investissent plus de 100 000 CFA (environ 150 euros ou 170 $). Après la récolte, ils remboursent l’investissement et obtiennent 15 000 CFA de bénéfice. Mais pour obtenir ce profit, la qualité du coton doit être irréprochable.
La qualité avant tout
Le
voyage à Mali vous mène à, un village où des experts forment des techniciens. Ils choisissent des paniers ou des sacs en coton pour préserver la qualité des boules de coton cueillies. Depuis la récolte à la transformation, chaque étape de la production est suivie minutieusement à la loupe. Les cultures se passent de juin à juillet et la récolte, d’octobre à janvier. Pendant cinq mois, des milliers de villageois descendent aux champs, munis de leur petit sac, pour récolter leur or blanc.
Le textile Malien
Mali, ville célèbre pour son agriculture, son architecture, ses villages, mais également son marché avec ses tissus colorés. Le brocade malien, le tissu éclatant, nuancé de couleurs est le fruit de « couturières » maliennes. Elles travaillent durant plusieurs heures pour obtenir ce tissu qui s’arrache sur les marchés européens et asiatiques. Issu de coton 100 % malien, ce tissu est également devenu le top choix des Africains de l’est. Le secteur de travail de la brocade emploie plus de 250 000 personnes dans la capitale, Bamako. Ce secteur a survécu malgré la crise militaire et politique de 2012. Abdoulaye Sanoko, Directeur général de l’Agence de la promotion de l’exportation malienne explique cette ascension. « Lorsque les investisseurs ont déserté Mali, nous avons cherché d’autres débouchés », affirme-t-il avec fierté. La nature informelle du secteur fut un avantage. Les femmes n’ont qu’à prendre le bus et acheter les produits aux villes voisines. La vente de ces textiles décolle et le directeur se fixe également l’ambition d’augmenter les ventes futures. Néanmoins, pour les yeux non expérimentés, la texture et les dimensions des différents tissus peuvent sembler être les mêmes. Les Maliennes tiennent à signaler qu’ils existent des contrefaçons. Le bazin, ou brocade malien se distingue des autres, car ils reflètent la culture malienne, par ses différents motifs.